Ça ne tient pas...
D'avril à début juillet, j'ai suivi les Nuits-Debout à Nantes...
Presque toutes... C'était tous les soirs sauf le dimanche, sur la place du Bouffay...
Les 1ers soirs, il y avait du monde, c'était passionnant, ça discutait et ça écoutait de tous les côtés... Je faisais le tour de toutes les commissions pour tenter d'en attraper le plus possible.
La nuit arrivait tôt, le froid était déjà là... Mais l'ambiance restait chaleureuse.
C'est un rythme à prendre, de 18 heures à 22, 23 heures, parfois plus... Le tout, c'est de ne pas s'endormir dès le début...
Il m'est arrivé de transmettre des messages... Parfois...
On a pu voir des films militants... Dans des conditions assez misérables, en bricolant et piquant de l'électricité...
Parfois, il faisait si froid qu'on se retrouvait à quelques uns dans troquet pour finir la soirée au chaud...
Parfois, ça caillait tellement qu'on se réchauffait comme on pouvait...
Et puis, le temps passant, il y a eu moins de monde, les fidèles restaient, mais quand il y avait des manifs dans la ville, ça devenait compliqué avec les forces de l'ordre qui menaçaient, l'hélico qui tournait au dessus, ce n'était pas rassurant. (À noter que la police n'est jamais intervenue directement sur Nuit-Debout Nantes, juste une fois une interpeller une personne, et, ils s'étaient trompés d'individu suspect.)
Bref, c'était parfois tendu, parfois merveilleux... Et la presse s'est beaucoup amusée à attribuer à Nuit-Debout toutes les casses et les agressions dans la ville... Même celles qui se passaient le matin dans un autre quartier...
Nuit-Debout continue à Nantes, en hebdomadaire, les luttes continuent... Pour tenter de construire une meilleure société, sans grands travaux inutiles, avec de la politique honnête, avec des migrants accueillis, avec une ZAD toujours là et un bocage à protéger.